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Le plus fort ce n’est pas mon père…

Mais j’aurai tellement voulu que mon père soit mon héros… tsé comme pense la majorité des enfants…  Même adulte, j’aurai aimé être fière de mon père, fière d’être sa fille… Mais, mon père à moi, il est hum… je n’arrive toujours pas à finir cette phrase parce que je ne sais pas quoi écrire exactement. Ce que je sais, par contre, c’est que le plus fort ce n’est pas mon père.

Mes parents se sont séparés alors que je n’étais encore qu’une jeune adolescente. Étant issue d’une famille qui semblait heureuse et épanouie, pas riche pas pauvre, on peut dire que j’ai eu une enfance pas mal normale malgré tout. On pourrait croire que cet événement m’a dévastée. Mais en réalité… pas du tout. Ceux qui nous connaissent vous diront qu’ils ne sont pas surpris du tout  parce que, au delà des apparences, mon père était parfois weird aux yeux des gens qui gravitaient autour de nous.

J’ai vécu mon enfance comme la plupart des autres enfants de mon âge. Mon père est présent, mais c’est principalement ma mère qui s’est occupé de moi. Mon père avait plutôt le rôle de l’autorité parentale, et j’avais intérêt à ne pas désobéir parce que, moi, mon père, j’en avais peur. Ayant été témoin de quelques épisodes de violence, j’ai vite appris à ne pas trop le contrarier. J’étais, malgré tout, trop petite pour comprendre que mon père nous aime, mais il nous aime mal. Dans ma petite tête d’enfant, mon père, c’est mon héros! Avec le recul, aujourd’hui, je sais que mon père nous aimait, ma mère et moi, mais il ne savait pas toujours comment le démontrer adéquatement. Son amour était possessif, violent, colérique, menaçant, jaloux et surtout très nuisible au sein de notre dynamique familiale et au sein de tous les gens qui l’ont côtoyé.

Ce matin-là, c’était un matin comme tant d’autres, mon père se levait très tôt pour se rendre au travail puis ma mère est venue me réveiller pour l’école. Mais, quand mon père est parti ce matin-là, je savais que c’était la fin de ma cellule familiale. Ma mère avait préparé une petite valise avec nos effets personnels, un peu de vêtements et une enveloppe qu’elle laissa sur la table de la cuisine et c’est comme ça qu’on s’est sauvés de la maison. Ma mère avait analysé la situation avec toutes les options possibles, mais elle nous sentait suffisamment en danger pour décider de quitter de cette façon. Avec le recul des événements qui se sont succédés par la suite, je dirai qu’elle a eu bien raison.

Ce matin-là, j’étais nerveuse et un peu angoissée, mais je ressentais aussi comme un immense soulagement. Malgré la peur, je ne savais pas ce qui allait se passer à partir de ce moment. Au début, je me suis énormément culpabilisée, je ne comprenais pas pourquoi ça devait se passer comme ça. Comment ma mère en était arrivée là? Puis j’me suis rappelée quelques épisodes traumatisantes au cours de ma jeune vie qui, normalement, ne devraient pas faire partie de mes souvenirs d’enfance…

Je fus un bon moment sans voir mon père et ce, pour ma propre sécurité et pour ma santé mentale afin de me permettre de passer au travers cette houleuse étape sans y laisser ma peau. J’ai eu besoin de recul et de réflexion. J’ai fait malgré toutes quelques tentatives de réconciliation à plusieurs reprises. Peut-être pour lui donner une chance de se réapproprier le nom de ‘papa’ ou pour me prouver qu’il avait compris de ses erreurs et qu’il pouvait rétablir une relation père-fille sur des bases plus saines. Mais surtout parce que tsé, malgré tout, ben c’était mon père et j’étais SA petite fille unique. Mais malheureusement ses agissements étaient plus souvent qu’autrement inadéquats. J’étais, à chaque fois, témoin et confrontée à un certain nombre de choses dérangeantes et blessantes envers moi, mais aussi envers les autres. Ça partait de p’tites blagues ironiques déplacées, dénigrantes, offensantes et malaisantes et ça pouvait se terminer par des épisodes de violences. J’me suis toujours demandée pourquoi mon père n’avait pas de cercle d’amis, ni pourquoi il n’entretenait pas de relations avec des membres de sa propre famille. J’en suis venue à la conclusion que mon père est incapable d’entretenir des relations saines avec qui que ce soit.

J’ai fini par couper définitivement les ponts quand mon fils avait environ 3 ans et quand j’ai finalement réalisé que c’est pas supposé être comme ça le rôle d’un papa pis que, comme je pouvais rien changé à ça, j’ai jugé que j’avais le droit de me passer de cette relation toxique. La décision de ne plus inclure mon père dans ma vie s’est faite assez difficilement. Objectivement, ma vie est meilleure depuis que je n’ai pas de contact avec lui, et je suis réellement persuadée que c’était la solution à mon équilibre. Mais, concrètement, c’est un peu plus compliqué puisque ce n’est pas dans la nature humaine de renier son propre parent. Parfois, on me demande s’il est vivant car, après tout, je n’en parle jamais. C’est pour moi toujours un peu embêtant d’avoir à répondre aux questions du genre «ton père il est ou?» «Tu le vois pas?», «Pourquoi tu n’en parle pas» ou «Pourquoi tu parles de lui comme d’un étranger?» Peu de gens comprennent vraiment comment je me sens face à ce sujet. Pour eux, on ne peut pas se détacher de son père. On ne peut pas ne plus l’aimer. C’est trop étrange. Alors souvent, ils restent muets avec les yeux pleins de points d’interrogations… Mais le plus difficile c’était de répondre à mon fils, en essayant de trouver les bons mots quand j’lui confirme qu’il a un grand-papa, mais qu’il ne le connaîtra jamais.

J’ai longtemps fait semblant que je n’avais pas de père, comme s’il avait jamais existé. J’ai aussi essayé de l’enfouir au plus profond de mon cœur en prenant soin de bien refermer à double tour en espérant qu’avec le temps il disparaîtrait. À un certain moment, je voulus changé de nom, enlever toute trace de lien familial avec lui. Je ne voulais plus de son sang  qui coule dans mes veines et qui nous unis envers et contre tout. J’ai essayé de te détester, pour toute la peine que t’as infligé aux personnes que t’es supposé aimer et protéger, ceux que tu appelais jalousement ‘ta famille’. Je pense aussi à ceux à qui t’as fait du mal autant psychologiquement que physiquement. B’en oui papa, ton comportement a aussi détruit l’innocence d’une personne qui croyait aussi que tu étais le plus fort…

Malgré tous les efforts mis en place pour te garder loin de moi, je sais que j’ai hérité de certains de tes traits de caractère et je lutte à chaque instant pour ne pas les laisser m’envahir. J’essai de les transformer en qualités qui me permettre d’avancer, de prendre ma place et d’être plus forte face aux difficultés, mais c’est pas toujours facile et parfois j’ai peur de finir par te ressembler parce que tsé moi je t’ai pas choisi et ton héritage génétique j’la veux pas pis j’ai pas envie de me faire dire que j’suis comme mon père ou que je te ressemble. Chaque jour, je m’efforce d’être une meilleure personne. Pis ça b’en c’est pas grâce à toi, mais grâce aux personnes que j’ai choisie d’être présents dans ma vie.

Si je parle de mon père aujourd’hui c’est pour que l’on comprenne que la présence d’une telle relation, même si elle fait partie de sa propre famille, est nocive et il ne faut pas culpabiliser si l’option d’y mettre fin demeure notre solution. Elle ne doit en aucun cas être considérée comme une honte mais comme une chance. J’ai choisi de me libérer et de m’entourer de gens qui me font grandir positivement. Pis j’suis soulagée quand on me dit que j’suis pas comme toi. Pis qu’on m’aime pour ce que je suis, MOI. J’ai encore du travail à faire, mais j’vais y arriver parce que j’ai décidé de nous désunir… en espérant que les dernières traces de toi finiront par se dissiper complètement avec le temps…

Nathalie

Mes réflexions

Une histoire de papillon

C’est une histoire de papillon… qui porte à réflexion.

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Il était une fois un homme qui se promenait dans un boisé. Il aperçut  un cocon de chenille sur une branche morte. Il s’y arrêta pendant un bon moment pour mieux l’observer.

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Soudain, il vit un petit trou se former au travers du cocon et remarqua un minuscule papillon en train de se débattre, en luttant de toutes ses forces, afin de sortir de son cocon, par ce petit trou. Au bout d’un certain temps, après que ce lépidoptère ait donné son maximum, l’homme constata que le papillon ne bougeait presque plus. Il était affaibli, ce qui lui donna l’impression qu’il allait abandonner. L’homme avait la certitude que le papillon avait fait tout ce qu’il pouvait pour sortir par ce trou, sans succès. Alors, il décida de l’aider, il sortit un canif de sa poche et coupa le reste du cocon. Le papillon fut expulsé facilement hors de son enveloppe. Son corps était maigre, faible, enflé, petit et ses ailes toutes ratatinées. L’homme continua de le contempler, car il s’attendait à ce que, d’un moment à l’autre, ses ailes s’ouvrent toutes grandes et qu’elles soient capables de supporter son corps pour qu’il puisse enfin prendre son envol.

Mais, il n’en fut rien! En fait, le papillon passa le reste de sa vie à ramper avec son corps enflé et ses ailes déformées. Il n’a jamais été capable de voler. Ce que l’homme ignorait, malgré son geste de gentillesse et ses bonnes intentions, c’est que la lutte que le papillon devait effectuer en passant par le trou étroit du cocon est un stade indispensable et essentiel à son développement. Cet effort est vital et nécessaire de crever son cocon et déployer ses ailes par lui-même afin d’être en mesure de voler et de se libérer une fois pour toute de son cocon.

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Il nous arrive tous de se retrouver dans un  « cocon » ou de voir un ami, un parent ou son propre enfant face à une épreuve, un souci ou un problème quelconque. C’est souvent à ce moment précis qu’on sent le devoir de faire quelque chose, avec toutes les bonnes intentions du monde.

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Comme il y autant de façon de réagir que de sortes d’humains sur la terre, certains décident de porter le poids de l’autre sur leurs épaules, d’autres agissent en trouvant les solutions à la place de l’autre. Probablement pour ne pas voir leur souffrance. C’est ce qui pourrait nous motiver à agir de cette façon. Tsé ce sentiment d’impuissance quand on côtoie une personne en pleine détresse qui nous est cher ou qui semble incapable de passer à travers une situation. Pis on s’dit  « j’prendrais bien les problèmes à sa place ».

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Il y a aussi ceux, appelons-les « superhéros » qui, bien souvent consciemment ou pas, font tout à la place des autres. J’sais pas si c’est par facilité, rapidité ou pour garder un certain contrôle qu’ils démontrent qu’ils sont indispensables dans la vie de l’autre. J’imagine que c’est parfois plus rapide de skipper cet étape pis de le faire soi-même que de donner les outils nécessaires aux personnes afin qu’ils  se débrouillent par eux-mêmes. Pensons à ce petit enfant qui apprend à parler. Combien de fois on a tendance à terminer ses phrases. Ce qui a pour effet de freiner son développement langagier. Combien de fois on habille nos p’tites frimousses, pour ne pas être en retard ou trop pressés ou simplement par soucis que ça soit « bien fait ». Ben ça pour effet de bloquer son autonomie. Y’a les fois aussi où on a passé maître dans la gestion de conflits, faqu’on trouve facilement des solutions pis on règle ça à notre façon. Mais, en fin de compte, tu vas quand même empêcher l’apprentissage d’habilités sociales importantes et la progression de son raisonnement.

Puis, lorsque viendra l’ingrate période où l’on doit jongler avec l’adolescence, on n’a souvent pas trop envie de se chicaner ou de confronter son jeune adulte pour les tâches et/ou les responsabilités. Certains décident de le faire eux-mêmes et deviennent experts en arguments pour excuser cet écart de comportement. Dans le genre    « Hum! Il est pas encore prêt », « il a ben l’temps pour apprendre à le faire » ou bien « il est ben trop occupé ».

À l’âge adulte, y’a de fortes chances qu’on se retrouve à dealer avec des personnes paresseuses, incapables de faire face aux obstacles de la vie, qui auront toujours besoin des autres pour avancer, pour faire les tâches plates et qui auront, par conséquent, autant de difficultés à surmonter les épreuves de la vie. Rappelons-nous de ce petit papillon qui n’aura jamais été capable de voler de ses propres ailes.

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Quoi qu’on en dise, j’crois que chaque personne doit surmonter chacune des épreuves que la vie lui apporte. Que ce soit aussi banal que de marcher, manger tout seul, s’habiller ou même plus complexe comme une dépendance, une rupture, un échec scolaire, une perte d’emploi, etc. Notre rôle d’accompagnement est davantage indispensable pour qu’elle apprenne à développer ses propres capacités à se débrouiller.

Encourager, motiver, soutenir et offrir notre présence, je crois fermement que c’est le secret. Finalement, seules les personnes concernées peuvent se sortir de ce qui les touche afin de faire face à ses peurs, ses émotions et ses angoisses.

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C’est comme un passage obligatoire que chacun doit fournir pour vaincre, ou donner du sens à son épreuve. Aussi douloureuse soit-elle, elle renforce toujours ceux qui la surmontent!  Les plaies  de la vie témoignent que nous avons gagné plusieurs batailles! Nous avons tous en nous le pouvoir de sortir de son cocon!

Les barrières mises sur notre chemin sont exactement ce dont nous avons besoin pour grandir et évoluer. Imaginez passer au travers des âges sans développer les capacités nécessaires pour franchir les obstacles! Nous serions exactement comme le papillon. Nous ne  serions jamais aussi forts que nous pourrions l’être et nous ne pourrions pas bien voler vers l’accomplissement de nos buts et de nos rêves.

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Apprendre, c’est se développer, c’est stimuler et enrichir son propre potentiel en devenant plus autonome et débrouillard. C’est former l’estime et la confiance en soi, ce qui ajoutera du courage,  de l’audace et de l’intuition.

Apprendre c’est s’outiller pour évaluer les différentes options, c’est anticiper les problèmes donc les solutions.

Apprendre, c’est enseigner un mode proactif. Être proactif dans la vie, ça permet souvent d’accéder à la réussite et à l’épanouissement, autant personnel que professionnel. Tout ça, ben ça vient de la façon dont on a été guidés dans son éducation depuis sa plus tendre enfance.

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Rappelons-nous que les choses que nous avons le mieux apprises et que nous n’oublierons jamais sont les étapes que nous avons franchies par nous-même! Les difficultés que nous avons réglées et les apprentissages que nous avons faits. Ma mère me disait tout le temps: « Ne cours pas dans les escaliers, tu vas tomber » mais j’ai continué de courir jusqu’à ce que je déboule les escaliers… Pis là … j’ai arrêté de courir…

La prochaine fois, quand tu prendras la parole à la place de ton enfant, que tu décideras de l’habiller pour faire plus vite, que tu décideras de faire le lit de ton ado pour faciliter les choses, lorsque tu prépareras son lunch parce que tu penses qu’il n’est pas capable, quand tu trouveras des solutions à la place de ta meilleure amie juste parce que tu penses que c’est la meilleure chose à faire… quand tu crois que y’a juste ta façon de faire les choses pis que c’est pas plus grave que ça si tu le fais à sa place, souviens-toi de l’histoire du papillon!

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Fais en sorte que l’autre sache que tu es là s’il en a besoin. S’il te dit: «J’ai besoin d’aide», comprend le comme: «accompagne-moi», «soutiens-moi», «encourage-moi», «écoute-moi», «conseille-moi», «montre-moi». Démontre-lui de l’empathie et de la disponibilité. Pis garde en mémoire que l’apprentissage d’essais ou d’erreurs, c’est un chemin vers l’autonomie et la confiance en soi!

Comme nul n’est parfait et que nous avons totalement à cœur le bien-être des personnes qui nous sont chers, nous avons tous, par moment, tendance à agir comme l’homme dans le boisé avec le papillon. Ah, notre grand cœur ne nous fait pas toujours prendre les meilleures décisions. Tsé comme dans l’expression « Ne pas voir plus loin que le bout de son nez », tu ne te rends pas vraiment compte que l’aide apportée peut occasionner des impacts à plus long terme. Cependant, rappelle-toi que, lorsque qu’un obstacle surgit, c’est pas pour rien et que parfois l’action ne vient pas toujours de l’extérieur, mais souvent de l’intérieur! Ben oui c’est plus facile à dire qu’à faire. Mais, déjà d’en prendre conscience, c’est une démarche vers de meilleures interventions.

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« Si tu donnes un poisson à un homme, il mangera un jour.

Si tu lui apprends à pêcher, il mangera toujours. »

Nathalie

Je mange!

Sangria à la bière, vodka et framboises

J’vous dévoile MON drink parfait en ce début d’été … Un incontournable à partager ou pas lol avec amis sur le bord de la piscine ou de la terrasse! Mon must de l’été ❤

INGRÉDIENTS 

1 boîte de concentré de limonade à la framboise, congelée

4 bouteilles de Corona

½ tasse de vodka

1 tasse de framboises surgelées

Quelques tranches de citron et de framboises fraîches  pour garnir

PRÉPARATION 

Vider le concentré congelé dans un grand pichet. Ajouter la bière et la vodka et remuer jusqu’à ce que le concentré congelé soit complètement dissous.

Verser les framboises surgelées dans le mélange et remplir dans des verres individuels. Garnir de framboises fraîches, de tranches de citron et de glaçons.

Servir très froid!

VARIANTES

La limonade rose peut être remplacée au concentré de framboise et de limonade.

La Vodka régulière (non aromatisé) peut être utilisé.

On peut également remplacer les framboises surgelées par des petits fruits surgelées.

Veuillez prendre note que je ne suis pas responsable si vous développer une dépendance à cette succulente boisson. Boire avec modération hihi!

Tchin! Tchin!

Nathalie

 

témoignages

Émotive moi?

Ah les émotions! Que ce soit la joie, la tristesse, la colère, l’excitation, la passion, l’inquiétude, la gaîté, l’indécision, la culpabilité, l’angoisse, la peur… peu importe, nomme-les toutes! j’les vis toutes! Et ce bien souvent dans la même journée! Y’en a qui disent que je prends trop tout à cœur que je suis trop émotive, que je réfléchis trop, que je m’en fais trop pour tout le monde, que je ne suis pas rationnelle. Ben tsé quoi, c’est vrai!

Mais dans la vie moi, un rien me fait capoter faque y’a tu de quoi de plus fatiguant que ceux qui ont la capacité de tout prendre avec un grain de sel. Un paiement est en retard?  « C’est pas dramatique voyons! » Ils ne retrouvent pas leur cellulaire? « Who cares »  30 minutes de retard? « Bon, respire c’est pas la fin du monde ». Mais au fond, t’as juste envie de les secouer, tellement tu ne comprends pas comment un être humain normal peu être aussi zen et aussi calme dans un moment de stress.

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Comment je pourrai bien t’expliquer ce qui se passe dans ma tête à moi quand j’vis un stress dans mon quotidien. Hum ben la façon dont je maîtrise le mieux c’est en utilisant l’humour avec un peu de sarcasme. Alors, allons y de même! Au fil des ans, j’suis rendue avec une pas pire compilation de phrases que je ne suis plus capable d’entendre. Voici mon top 10! J’pense bien qu’il y a pas mal de monde qui se reconnaîtront là-dedans. Mais, rassurez-moi aussi que je ne suis pas seule au monde dans mon monde!

  1. Respire

« Heille, s’cuse, j’avais oublié qu’il fallait respirer. Je vais mettre ça sur ma  to-do list pour la prochaine fois! »

  1. Calme-toi

« Soupir! Tsé que ça souvent l’effet inverse, pense-y next time que tu voudras m’aider. Pis y’a pas mal de chance que plus tu me dis de me calmer que j’vais over réagir à la place! »

  1. C’est juste dans ta tête

« Le problème c’est que quand quelque chose me cause du stress, ça devient une obsession. Impossible de penser à autre chose. Donc à moins que tu me trouves un robinet spécial pour vider ma tête ou une switch on/off … ma préoccupation va rester dans mon top 1 dans ma tête. »

  1. Tu t’en fais toujours pour rien

« Relis le point numéro 3. T’es qui pour comprendre et savoir ce qui est ou n’est pas important pour moi? Tsé que je préfère m’en faire trop que de ne pas m’en faire pantoute! »

  1. Arrête de faire ta drama queen

« Si j’suis comme ça pour avoir de l’attention, crois-moi, je serais déjà passé à Denis Lévesque depuis longtemps! C’est mon rêve de brailler à la télé! »

  1. Tu prends ça ben trop personnel

« Évite les plaisanteries à mes dépens, ça me fait pas rire du tout. C’est idiot, j’le sais mais c’est difficile de faire autrement quand on ressent les choses si vivement. »

  1. Moi aussi j’en vis du stress, mais j’en fais pas tout un plat

« K.»

  1. N’importe quel conseil trouvé sur un blogue d’inspiration

« Surtout quand ça vient de quelqu’un qui essaye de jouer maladroitement au psychologue et que, si c’est sa seule base de donnée… fail! »

  1. Tu devrais faire du yoga

« C’est vrai que ça marche vraiment bien pour certaines personnes. Mais je n’arrive pas à faire le vide dans ma tête. Alors, si je stresse en essayant de ne pas stresser,  le résultat va être pire. J’vais penser à BEN TROP d’affaires, voyons donc! Même si y’a rien qui se passe, tu penses à quoi manger pour souper, si t’as bien barré la porte de la voiture, etc. »

  1. As-tu oublié de prendre tes pilules?

« Sûrement la pire chose que tu peux dire à quelqu’un. Point! »

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Blague à part, Je me sens souvent comme un petit ange, compréhensive, gentille, serviable, empathique, celle qui est toujours à l’écoute des autres et qui déteste l’injustice. Je possède une bonne dose d’humour, j’suis du genre à aimer à 110%  jamais à moitié, que ça soit en amitié ou en amour, j’ai pas de demie mesure. Mais j’ai aussi mon côté  petit démon, je peux être diabolique, énervante, irritable, gossante, intense et même explosive! Tsé dans le fond j’suis une hypersensible, vulnérable, insécure et à fleur de peau surtout quand les choses ne vont pas comme prévu. J’ai besoin de comprendre les choses. J’suis patiente, mais pousse pas trop parce que j’peux vite devenir très impatiente. Pis quand j’veux quelque chose, c’est pas demain c’est genre là là . Pis oui, j’ai tendance à me faire des scénarios, exagérer des situations, sauter aux conclusions et m’énerver quand tu ne me comprends pas. Pourtant, j’suis pas si compliquée que ça tsé!

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Il ne me suffit parfois que d’un bruit, d’une odeur, d’un mot, d’un souvenir, d’une vision, d’un sentiment… pour passer facilement d’une intensité profondément joyeuse à une sombre tristesse. J’suis rarement dans un état neutre, j’ai parfois l’air d’une personne bipolaire, ce que je ne suis pourtant pas. Je souffre un peu plus que les autres pis à l’inverse je ressens les trucs positifs plus intensément. J’dirais que j’suis, soit plus heureuse ou plus triste que la plupart des gens, à moins que vous ne fassiez partie du même monde que moi. J’peux avoir des fous rires et pleurer pour des banalités. J’suis un peu sadomasochiste puisque j’suis une adapte de films de filles tout pour me faire brailler encore plus! Je pardonne facilement les défauts des autres tout en dénonçant les choses que je trouve injustes. Étant de nature impulsive et passionnée, je demeure incapable de trouver l’équilibre malgré toutes mes bonnes intentions. J’avoue que des fois j’aimerais bien l’avoir la switch on/off.

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Malgré que tout ça semble immense à vivre, ça n’a pas que de mauvais cotés. Pour organiser quelque chose par exemple, je suis fucking douée! J’suis très perfectionniste et j’ai le souci du détail. J’suis aussi très organisée quand j’entreprends un projet, tsé les étapes… Si j’suis davantage anxieuse face à un événement, la majorité du temps, c’est parce qu’il me tient vraiment à cœur. Comme une première date, une entrevue importante ou un événement spécial. Pis si tu cherches un bon détective pour résoudre des énigmes, décoder des textos ou chercher des infos sur une personne, j’suis imbattable! Le FBI c’est moi lol. Pis quand je vis une émotion intense, j’suis du genre à faire un méchant gros ménage tsé le genre ou toute la maison y passe. Tu peux être sur que ça va être clean au boutte, j’te le garantie! Un p’tit conseil en passant si tu te trouves sur mon chemin lors de mes moments intenses ne me dis pas une des 10 phrases énumérer plus haut mais rappelle toi des trois E. Être à l’Écoute, Encourageant et surtout Être rassurant.

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À toi qui côtoies une personne sensible, il n’y a pas de recette miracle, pas de guide ou de manuel pour apprendre à dealer avec. Mais, voici quelques points  à garder en mémoire.

  • Nous pleurons souvent

Dès que nous sommes heureux, tristes ou en colère. Tout simplement parce qu’on  ressent les choses plus intensément.

  • La prise de décisions nous rend nerveux

On n’est pas très doués pour faire des choix, même s’il s’agit uniquement de décider du restaurant où aller dîner. C’est principalement parce que nous sommes angoissées à l’idée de faire un mauvais choix ou de prendre une mauvaise décision.

  • Nous remarquons les changements, les habitudes même les plus subtils

Si par exemple, t’as l’habitude de conclure tes SMS avec un point d’exclamation et que, ces derniers temps, tu termines par un point, ben tu peux  être sûr que nous allons nous en apercevoir. Nous sommes en général plus réceptifs aux infimes nuances dans notre environnement et aux changements d’humeur ou de comportement de notre entourage.

  • Nous sommes toujours là quand t’es en quête d’une oreille attentive

N’hésite pas appeler quand t’as besoin d’une épaule sur laquelle t’appuyer parce que nous sommes du genre à verser dans l’empathie excessive : si tu souffres, on souffre aussi et nous ferons tout notre possible pour apporter du réconfort.

  • Ne nous emmène  pas voir un film d’horreur

L’empathie dont nous faisons preuve à l’égard des autres, combinée à une hyper-stimulation, ont pour effet de rendre les films d’horreurs ou violents particulièrement insoutenables.

  • Nous supportons très difficilement la critique

Nous préférons éviter tout ce qui est susceptible de nous embarrasser. Nous avons donc tendance à faire tout notre possible pour plaire aux autres ou à nous dévaloriser. En d’autres termes, nous sommes loin d’être parfaits.

  • Nous sommes très sensibles à la douleur

De la glace, s’il vous plaît. Que l’on se casse le bras ou que l’on se cogne le petit orteil, toutes les blessures sont vraiment hyper douloureuses.

  • Nous avons tendance à déverser

Comme on a tendance à exprimer facilement nos émotions. Tu peux t’attendre à des crises de larmes au beau milieu d’une dispute ou lors  d’une surprise!

  • Nous prenons du temps à prendre une décision

La logique peut aller se rhabiller. Peu importe ce que nous dicte la “raison”: ce qui compte c’est comment on ressent les choses. Comme les émotions sont parfois très changeantes … ça prend plus de temps pour être certain de faire le bon choix.

  • Nous avons besoin d’exprimer et d’expliquer ce qu’on ressent

C’est notre manière de tisser des liens. Nous apprécions davantage les aspects intimes des relations interpersonnelles (comme le fait de parler de ses sentiments). En résumé, si tu n’aimes pas ça les discussions du comment du pourquoi, ben sauve-toi!

  • Nous sommes vite stressés

On est plus affectés par les sentiments négatifs les jours de grand stress, ce qui nous rend bien plus susceptibles de nous sentir blessés par un problème au travail ou une remarque désagréable. Ce n’est pas franchement un de nos points forts (surtout que le stress est très mauvais pour la santé) il nous faut donc y faire attention!

  • Nous avons de l’intuition

Même si tu dis rien, nous savons que quelque chose ne va pas, probablement parce que nous sommes très à l’écoute de nos propres émotions.

  • Nous aimons faire plaisir

De nature généreuse, Il arrive que cette amabilité excessive finisse par se transformer en désir de vouloir plaire à tout prix. On a bien du mal à se souvenir de prendre soin de nous-même!

  • Nous avons continuellement besoin d’être rassurés

Cela va de paire avec le fait que nous  remettons souvent tout en question, à commencer par nous-mêmes et tout ce qui nous entoure. Nous côtoyer implique qu’il faut souvent faire preuve d’une grande écoute, souvent répéter la même chose, surtout si nous avons vécus des événements traumatisants durant notre vie.

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Alors garde tout ceci en tête et sache que la meilleure façon de nous aimer, c’est de nous soutenir. Essaye de ne pas te moquer de notre sensibilité et sois rassurant quand nos émotions nous submergent. Il est vital de prendre considération de ce que l’autre vit, se mettre à sa place, être empathique et fait preuve d’une bonne dose de compréhension. Les émotions de chacun seront beaucoup plus faciles à gérer et à contrôler. Pis si t’es suffisamment patient et tolérant, tu gagneras une personne avec un cœur en or que tu aimeras PLUS que TOUT dans l’univers. Voilà! Pis de mon côté, j’vais essayer de moins capoter pour rien comme on me le dit si bien!

Nathalie

Je mange!

Potage courge musquée, noisettes et croustille de prosciutto

Mon potage coup de cœur tellement simple, d’une texture généreuse et colorée. Un mariage sucré-salé pleins de saveurs avec une touche croustillante. Tout simplement exquis!

Portions: 5

INGRÉDIENTS

1 kg de courge musquée

15 ml d’huile d’olive

2 ml + 2 ml de sel

1 gros oignon pelé 1 ½ tasse, coupé en cubes de 1 cm

45 ml de beurre ou d’huile d’olive

750 ml (3 à 4 tasses) de bouillon de volaille

30 ml de gingembre frais, pelé et haché finement

Au goût poivre du moulin

GARNITURES

Morceaux de noisettes écrasées

5 Croustilles de prosciutto

PRÉPARATION

Préchauffer le four à 375 °F.

Tapisser une plaque de cuisson de papier parchemin.

Sur une planche à découper, à l’aide d’un couteau de chef, couper la courge en deux sur la longueur.

Badigeonner de 15 ml d’huile d’olive les deux moitiés de courge. Parsemer la moitié du sel.

Déposer les deux moitiés sur la plaque, chair vers le bas et piquer avec une fourchette à plusieurs endroits. Cuire au four environs 45 minutes où jusqu’à tendreté de la chair.

Faire tiédir 10 minutes. Retirer la partie fibreuse et les graines.

Gratter la chair à l’aide d’une cuillère et la réserver.

Dans une casserole, cuire l’oignon dans le beurre ou l’huile d’olive à feu moyen pendant 10 minutes, en brassant à quelques reprises.

Ajouter la chair de la courge, 3 tasses de bouillon de volaille, le gingembre et le reste du sel.

Porter à ébullition et laisser mijoter à feu doux 10 minutes.

Pendant ce temps, réchauffer le four à (350 °F). Tapisser une plaque à biscuits de papier parchemin. Aligner les tranches de prosciutto sur la plaque en s’assurant qu’elles ne se touchent pas.

Cuire au four pendant 15 minutes.

Après 10 minutes, réduire le potage en purée au mélangeur. Bien poivrer, goûter et rectifier l’assaisonnement au besoin.

Ajouter un peu de bouillon si nécessaire.

Servir le potage chaud dans un bol creux, garnir d’une croustille de prosciutto dans chaque bol et parsemer de noisettes.

Bon appétit!

Nathalie

Mes réflexions

Mon coeur… ou ma raison?

Qui n’est jamais tiraillé lorsqu’il est le temps de faire des choix, de prendre position, de se prononcer ou faire le pas vers une situation X? Qu’il soit de nature sentimentale, familiale, professionnelle, de santé ou autre, entre le cœur et la raison, c’est souvent la confusion.

Notre raison, c’est celle qui pense, imagine et qui prend des décisions. Elle organise, analyse et est toujours très expressive. On la compare à la partie ‘masculine’ qui habite en chacun de nous.  Le cœur lui … hum, c’est un peu plus complexe, c’est comme le quartier général de notre sensibilité, de notre impulsivité, de notre intuition et de notre créativité. C’est le petit temple qui abrite nos sentiments, nos émotions, le plaisir et nos désirs les plus profonds. On le compare à la partie ‘féminine’ qui habite en chacun de nous.

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Pas mal souvent dans notre quotidien, on est confronté à des choix où nous devons prendre des décisions importantes qui peuvent s’avérer un processus extrêmement difficile : devoir choisir le bon chemin à prendre en écoutant son cœur ou plutôt en suivant sa raison et  qui aura un impact sur le déroulement de sa journée, de sa semaine et parfois même de son propre destin.  On vit de l’incertitude quant à la bonne voie à prendre et on ne voit pas toujours la solution. Il se peut qu’on se retrouve dans une impasse, pis malgré qu’il y a nos amis qui nous donnent différents conseils, on est envahi par l’hésitation, le doute, la confusion, la peur et pis on est encore mélangé quant à la direction à suivre. Elle s’accompagne souvent d’une  p’tite boule dans l’estomac et y’a habituellement une petite voix à l’intérieur de nous qui se veut convaincante …

« Eh bien, qu’est-ce qui se passerait si je …? »

« Hum … Non, il vaut mieux ne pas essayer! »

« Et si je laisse passer ma chance? »

« Go, j’le fais! Ou pas …?»

« Qu’en diront les autres? »,

« Et si je perds? »

« Je fonce, on a juste une vie après tout! »

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Malgré tout, il ne faut pas prendre tout ce que dit notre cœur à la lettre. Nous ne sommes pas équipés d’une raison pour rien! Quoique son but est bien précis : de regrouper, entre autres, nos envies éparpillées à gauche et à droite. Parfois, il peut arriver, dans certaines situations, où  la raison est plus sage que le cœur. On peut vite regretter d’être passé à l’action si on prend une décision sur  un coup de tête et en écoutant seulement son cœur, pis ça ne donne pas nécessairement de bons résultats. Faut quand même un minimum de raison.

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J’crois qu’il faut apprendre à être à l’écoute tout en étant conscient de sa propre situation. Le coeur peut nous dire de partir à l’autre bout du monde alors que ce serait avant tout une attitude de fuite face à une situation que nous ne supportons plus. Alors la raison est là pour apporter de la stabilité sur notre chemin et faire un choix de façon libre, éclairé et constructif. Tsé le best au fond c’est pas de trouver le mariage parfait entre le cœur et la raison? Mais « le cœur a ses raisons que le raison ne connaît pas », ce qu’ils disent … Rien pour nous simplifier la vie ça!

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En bout de ligne y’a pas de bonnes ou de mauvaises décisions. Seuls les parcours sont différents. Quelles que soient la route, l’avenue ou le boulevard que nous prendrons, il y aura des ronds points, des culs de sac, des traverses et des croisements de chemins…  et, à chaque pas, quelle que soit l’embuche à traverser, nous y gagnerons quelque chose et nous y perdrons peut-être aussi quelque chose d’autre. La vie n’étant pas un long fleuve tranquille, il est important de bien explorer, inspecter et peser les pours et les contres des différentes options. Il faut aussi éviter de trop analyser, ça nous bloque et ça nous mélange davantage. Plus nous essayerons de trouver la réponse, plus elle nous échappera. Pis tsé c’est toujours dans ce temps-là que notre p’tit hamster fait de l’over time en spinant dans notre tête pis ça risque de se transformer rapidement en chaos dans sa tête et dans son estomac!

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J’suis d’avis que dans un processus de réflexion il ne faut pas sous-estimer le pouvoir de son intuition, tsé ce fameux 6sens… Tu sais pas trop comment l’expliquer, mais c’est un sentiment expressif très fort que tu ressens face à un événement par exemple, bon ou mauvais, qui est en train de se produire. C’est aussi ce même 6e sens qui fait qu’on apprécie ou déteste immédiatement une personne que l’on vient de rencontrer sans même vraiment la connaître. Y’a souvent plusieurs indices qu’on ne voit pas toujours ou qu’on ne veut pas voir pour diverses raisons et, après mûres réflexions, on se dit : « J’le savais déjà, j’avais un bon ou mauvais feeling ».

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Peu importe le chemin emprunté, que ce soit la bonne ou la mauvaise décision, nous aurons toujours quelque chose de positif à en tirer et qui nous fera grandir. Nos choix font partie des expériences qui nous font grandir et évoluer. Avec le temps, c’est tout en sagesse, avec notre coffre à outils bien garnis, que nous cheminerons à travers ce long fleuve pas toujours tranquille…

«Il faut bouger pour faire bouger les choses »

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« qu’il faut changer pour vivre du changement!»

Et toi, es-tu de type cœur ou raison? Une chose est sûr : on ne peut pas vivre qu’avec son cœur ou qu’avec sa raison.

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Nathalie

Mes réflexions

La magie de Noël

Quand je pense à Noël qui s’en vient, c’est davantage aux  congés qui y sont rattachés que de la fête elle-même. Tsé les grasses matinées, les journées en pyjamas sans avoir à se soucier de l’heure qu’il est ou du jour qu’on est. Prendre son café en regardant cette belle neige tomber sans être obligé d’aller la pelleter drette. Prendre du temps pour soi sans être à la course, aller patiner, faire de la raquette ou juste regarder un film enroulé dans une doudou près du feu…

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Les « Noëls » de mon enfance restent pour moi synonyme de magie, de rêves, de rassemblements familiaux, de fêtes et de traditions. Dès la fin novembre, l’ambiance de Noël se faisait déjà sentir. Il y a les vitrines des grands magasins, les lumières qui scintillent de partout, la musique de Noël, les décorations et le sapin… Le défilé du Père Noël puis, le soir du 24, la messe qui, à l’époque, avait lieu à minuit. Quoique pas très religieuse et allant rarement à l’église, c’est quand même des choses symboliques à mes yeux. Ensuite, y’a les célébrations et le festin chez grand-maman. J’ai encore l’odeur de la dinde, du ragoût et de la tourtière. Puis, le matin du 25, avec des étoiles plein les yeux, je découvrais mille et une merveilles sous le sapin. Rien ne peut remplacer ces images dans ma tête.

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En grandissant, mes « Noëls » ont légèrement changé de teinte en perdant un peu de sa magie. On s’éloigne pour différentes raisons, que ce soit  des relations qui sont plus tendues, des excuses de ceux qui habitent trop loin, de ceux qui doivent travailler ou qui sont trop occupés, ou juste moins présents, peu importe, le goût de festoyer devient moins évident. Y’a aussi les séparations et les divorces, on ne se rend pas compte sur le coup, mais ce n’est qu’au moment des réunions de famille qu’on prend conscience que rien ne sera plus jamais comme avant. On fait avec cela, on essaye, chacun à sa manière, de rendre ce moment magique. On redouble de vigilance et d’amour. Mais malgré tout, je découvre chaque année une étincelle de moins. Les nuits où tous les membres de la famille élargie se réunissaient pour fêter sont devenues des soirées qui s’étiraient légèrement. Puis, ces soirées, qui étaient encore festives, se sont transformées en courtes veillées où les absents se faisaient de plus en plus nombreux. J’ai quand même essayé pendant la tendre enfance de mon fils à lui faire ‘vivre’ la magie de Noël. Bien que légèrement différente de celle de mon enfance mais quand même …

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Aujourd’hui, mes « Noëls » se résument pas mal à la course euphorique aux cadeaux. Personne n’est exigeant et on se satisfait du plaisir d’échanger nos coups de cœur. La magie perdure encore un peu. La messe de minuit a lieu à 20h. Qu’importe! Les réveillons sont tranquilles quoique toujours en bonnes compagnies, on savoure encore le plaisir de réveillonner et ce, même si on ne croit plus au Père Noël depuis longtemps. J’me rappelle de moins en moins comment ça sentait si bon chez grand-maman …

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Comme mes « Noëls » n’ont plus le goût sucré d’autrefois, que nous ne sommes plus des enfants, que Noël perd de son charme et se remplit parfois de souvenirs qu’on voudrait oublier. Avec le recul, je me rends compte que, même si cette tradition tend à prendre le bord, d’autres sont venues la remplacer. La famille proche est tissée de plus en plus serrée et continue de tenir mordicus à ces rencontres annuelles. Les soupers avec ses amis sont gages de plaisir et sont mémorables. De toute façon, je réalise qu’avec le temps, j’ai surtout envie d’être avec ceux dont je suis proche tout au long de l’année. Pour moi, il est important que le temps des Fêtes ne devienne pas une corvée, un passage obligé où on se retrouve à un endroit alors que l’on préférerait être à un autre. Noël c’est l’occasion de passer du temps de qualité avec ceux que l’on aime et que tout ça peut se faire dans la simplicité et dans la sincérité.

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Cette année, j’ai décidé de vivre mon «Noël» autrement. C’est la première fois! Il parait que New York c’est magique et féerique durant la période des Fêtes. J’ai envie de retrouver mon cœur d’enfant éblouie devant cette ambiance unique et festive, en espérant que mes yeux brilleront d’un éclat qui fera renaître l’étincelle,  et qui sait, peut être que j’y  retrouvais la magie de Noël. Mon vœu le plus cher est de revoir les étoiles dans les yeux de mon fils comme quand il était petit. Comme ce sera aussi sa première escapade hors Québec pendant la période des Fêtes,  j’aimerais lui faire découvrir que l’important c’est d’avoir des rêves et des projets et d’y croire et surtout ne jamais perdre son cœur d’enfant. Une chose est certaine, c’est que cette année, je ne serai pas nostalgique et je reviendrai la tête remplie de magnifiques nouveaux souvenirs heureux de ce temps des Fêtes.

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Nathalie

 

 

Parlons chats!

Malédiction! Mon chat … y’é noir!

«Attention! Il porte malheur!» Qui n’a jamais entendu cette superstition envers les chats noirs? Oups… J’ai un chat noir! B’en oui un magnifique et adorable matou tout noir avec une mini tache blanche dans le cou. Ce qui lui a valu le prénom full cute de Whippet. Oui oui comme le célèbre biscuit à la guimauve enrobé de chocolat de notre enfance. Superstitieux ou non, on a tous déjà cru que croiser un chat noir porterait malheur… Encore pire si tu le croises sous une échelle, un vendredi 13… Alors la watch out! Il est bien entendu aussi le chat associé à l’Halloween et aux sorcières des livres de contes pour enfants. Des croyances qui, malheureusement, pénalisent tous les chats noirs qui se cherchent désespérément un foyer. Savais tu que ce sont les chats de couleur noire qui passent le plus de temps dans les refuges? Pourtant…

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À l’époque du Moyen Âge, le chat noir était considéré comme l’incarnation du diable. Une banale enveloppe charnelle utilisée par les sorcières pour vampiriser les enfants. Bien des siècles plus tard, il fait encore l’objet d’un grand nombre de superstitions négatives. En Occident, par exemple, le seul fait de posséder un chat noir pouvait te faire accuser de sorcellerie. Il était un animal de mauvaise vie. Il fut persécuté et accusé de tous les vices. Tous plus farfelus les uns que les autres et, bien que ces légendes sont des légendes fictives, encore aujourd’hui, de nombreuses superstitions négatives circulent malheureusement sur ce félin. Voir un chat noir est encore considéré comme un mauvais présage, au même titre que d’ouvrir un parapluie à l’intérieur, renverser du sel sur la table, offrir des couteaux en cadeaux, trinquer les ‘yeux dans les yeux’, ou pire encore, casser un miroir! Bien que certains l’adorent et d’autres en ont une peur noire, une chose est sûre, il ne laisse personne indifférent!

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J’ai même déjà entendu que les chats noirs sont plus sauvages, solitaires voir même agressifs et antisociaux. C’est clair que ce genre de commentaires vient de personnes qui n’ont définitivement jamais eu de chat noir! Pour ma part, je confirme qu’ils sont très intelligents, affectueux et ils adorent les câlins. Ils apprécient la présence et recherchent souvent le contact avec les humains. Ils analysent parfaitement leur environnement et semblent parfois ressentir davantage nos émotions. Qui n’a jamais rêvé d’avoir un vrai fauve à la maison? Avec un chat noir, tu pourras facilement te vanter d’avoir une mini-panthère dans ton salon sans les risques qu’une vraie panthère pourrait t’apporter! Pis adopter un chat noir, b’en ça permet aussi de faire tomber les fameux préjugés sur ces p’tites boules de poils. Choisir un chat noir c’est démontrer au monde qu’on n’a pas peur, que ces chats-là ne portent pas malheur et qu’ils sont tout aussi adorables que les autres sortes de minous… Passe un p’tit moment avec mon Whippet, pis tu comprendras vite qu’un chat noir b’en c’est  le compagnon idéal à avoir dans sa maison. Pis tu voudras partir avec, j’te le dis! Y’é juste trop sweet!

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Les chats noirs sont réputés pour être de bons chasseurs, agiles et très actifs. Ils sont parfaits pour éloigner les petits rongeurs ou autres petites bêtes qui osent s’aventurer trop près de la maison. Mais attention, s’il vous aime trop, il aura, comme mon Whippet, tendance à vous offrir, ses proies en cadeau! Et que dire de leurs magnifiques yeux de lynx. Qu’ils soient bleus, verts ou jaunes perçants comme le mien, personne ne peut rester indifférent face à cette frimousse-là. Ils ont la particularité d’avoir le pelage qui permet de devenir invisible lorsqu’il fait noir et des yeux qui deviennent hypnotiques lorsqu’ils pénètrent la nuit. Leur regard semble aussi plus expressif et ça permet parfois de mieux les comprendre. Comme ils ont tendance à être très proche de leurs maîtres, toujours en recherche d’affection, ils communiqueront très souvent leur amour intensivement. Les coups de têtes, les caresses et les ronronnements feront partie de ton quotidien. Ils sont très loyaux et parfois plutôt envahissants, mais tu peux toujours compter sur eux pour te réconforter et t’écouter dans les moments de joies comment dans les moments plus difficiles. Ils sont le parfait compagnon pour les soirées devant la télé enroulé dans une doudou en mangeant du pop corn! J’appelle souvent le mien affectueusement ma «grosse guidoune»  parce que, quand il décide qu’il veut de l’attention, il va faire tout pour en avoir quitte à s’écraser carrément comme une grosse pâte molle sur toi.

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Avoir un chat noir, c’est quand même pratique, t’as pas besoin de passer ta journée à enlever les poils de chat sur tes vêtements noirs : ça se verra pas! Tandis que celui qui a un chat blanc ne dira pas le contraire. Pis t’as pas besoin de décoration particulière pour l’Halloween puisque t’as déjà ton chat! Faque une citrouille, ton chat noir qui gambade dans le jardin, et hop ! T’as ton décor rêver pour l’Halloween, plus vrai que nature! Nice hein? Ça peut aussi être pratique pour éloigner les voisins indésirables: Haha, approche pas, j’ai un chat noir lol. Sauf que le mien ben personne y résiste, même ceux qui n’aiment pas les chats sont sous le charme de mon félin.

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J’tai convaincu? Oui? Non? Hum… Anyway, sache que l’amour n’a pas de couleur et que même si tu préfères les chats tigrés, roux, blancs ou multicolores peut être que, comme moi, un soir d’automne, tu croiseras un chaton noir lors d’une soirée et il te fera craquer en te séduisant. Pis il te suivra jusqu’à ta voiture et viendra s’accrocher à ton cou en ronronnant sa vie avec son p’tit regard, pis la tu n’auras pas d’autres choix que de l’embarquer et l’adopter. Pis après quelques années, tu comprendras que ce n’est pas un chat comme les autres et que tu es privilégié de l’avoir dans ta vie. Alors ne choisi pas un chat par sa couleur mais plutôt selon la complicité et la chimie que vous avez ensemble, tu auras assurément de belles et bonnes surprises… tout simplement. Pis n’oublie pas que quand tu décides d’en adopter un, ben c’est un engagement pour la vie!

Whippet

« On ne choisi jamais un chat 

 c’est lui qui vous choisi »

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Nathalie

 

 

témoignages

Mon fils

Tout ça a commencé quand? Je ne sais pas. Depuis qu’il a été conçu probablement, puisque cette maladie est neurologique. Quand je repense au passé… finalement, plusieurs petits signes étaient présents mais jamais, je n’aurais imaginé que mon enfant serait atteint de ce fichu syndrome…

Déjà, à son arrivée, mon bébé était un enfant différent. Il pleurait beaucoup, tellement qu’après une semaine de vie, j’ai rappelé à l’hôpital pour leur faire part d’un possible défaut de fabrication! Mais, ils n’ont pas voulu le reprendre… Il dormait à peine 4-5 heures par nuit, avait beaucoup de coliques, était d’humeur difficile et j’en passe. Mais, c’était aussi un bébé très éveillé, une p’tite boule d’amour, de tendresse, parsemé de minis moments de pur ravissement qu’il m’a fait vivre et qui ont forgé la mère que je suis devenue. Oui, je l’aime d’un amour inconditionnel, malgré tout …

Tout petit, il était un grand insatisfait. Il pleurait parce qu’il n’arrivait pas à ramper, ni à attraper son mobile, ni à mettre les trucs dans sa bouche ou marcher sans tomber. Pleurer n’est peut être pas le meilleur qualificatif pour expliquer l’intensité des pleurs, j’dirais plutôt qu’il était en crise une bonne partie de la journée. Quand même un petit rapide puisque déjà à 10 mois, il marchait. À 2 ans, il parlait ‘comme un grand’ et lorsqu’il a commencé la maternelle, il savait déjà lire. Il avait tout simplement appris par lui-même. Par contre, au niveau  émotionnel, j’avais un «enfant volcan». Explosif, impulsif, colérique, agressif et tout à fait incapable de créer des liens positifs avec les autres enfants de son âge. À part pour les mordre, les pousser, les frapper ou tenter des ‘expériences’ sur eux en observant leurs réactions, c’était pas mal sa façon de socialiser. Inutile de dire que j’ai tranquillement cessé de socialiser moi aussi en gardant mon enfant le plus à l’écart possible du monde extérieur parce que tsé le jugement et le regard des autres, b’en c’est pire que le rejet pis j’avais pas besoin de me faire rajouter que mon enfant était pas bien élevé, que c’était un enfant roi ou bien de me sentir continuellement coupable des agissements de mon fils.

Je vous saute quelques années, mais disons seulement que le parcours à l’école primaire a été exigeant physiquement, moralement et psychologiquement. Toujours incapable d’être socialement social. Je maintiens mon point sur le défaut de fabrication! Je sais bien qu’un enfant, ça vient pas avec un mode d’emploi, mais là, franchement, c’est pas supposé être si difficile que ça. Je commence à consulter vers l’âge de 3 ans, mais je fus entendu que vers l’âge de 6 ans. Parce que tu te fais dire que tes méthodes sont corrects et que, comme t’es une éducatrice spécialisée, ben t’es plus spécialisée que la moyenne du monde, faque t’as pas besoin de ça toi des ‘services spécialisés’! Je fus retournée à plusieurs reprises avec une p’tite tappe dans le dos «lâchez pas madame, vous faites de la bonne job, ça va se replacer, il va vieillir»  hum… j’sais pas pourquoi j’étais pas rassurée… Alors, j’me mets quand même sur la liste d’attente pour pouvoir rencontrer un pédopsychiatre tsé, juste de même pour qu’il me confirme que j’suis pas folle pis que y’a bel et bien quelque chose qui fonctionne pas normalement. Par ce que sincèrement là, j’suis pas très loin de la dépression et pas mal à ’boutte’.

À 6 ans, on a enfin un diagnostic! J’sais pas si je dois sauter de joie ou bien m’effondrer, le pédopsychiatre me parle du syndrome de Gilles de Tourette (SGT) et d’un possible trouble de l’opposition avec hyperactivité (TDAH). Ouf ça eut l’effet d’une bombe. J’te connais pas toi mais, j’taime pas et j’te veux pas dans la tête et le corps de mon enfant! Après la colère et le déni, j’ai ressenti un certain soulagement, en mettant le doigt sur le ‘maudit bobo’, on va enfin  pouvoir lui apporter l’aide adéquate dont il a besoin. Euuh erreur! Ce fut le début de la descente aux enfers dans le merveilleux monde du ‘essai erreur’. J’suis repartie avec une jolie prescription, une prise en charge de nouvelles complications quotidiennes et tous les différents ‘effets secondaires’ des doses et des mixtes de médicaments. Comme si j’avais besoin de ça en plus! L’aide arrive enfin et je tente de naviguer dans cette mer pas mal houleuse des services spécialisés. Les vagues d’éducateurs se succèdent autant en classe qu’à la maison. Les suspensions se multiplient et les consultations avec psychologues, travailleurs sociaux et les nombreuses hospitalisations font maintenant partie de mon quotidien. Comme le système a bien peu à offrir et les écoles ont bien peu de budget et d’énergie à s’occuper d’un enfant à ‘problèmes’,  faque on cumule les expulsions et les changements d’écoles. Du coup, on réajuste la médication, ajoute des suspensions, réajuste la médication et de nouvelles hospitalisations. Il sera plus de 6 mois sans être scolarisé et n’aura plus d’aide avec le psychologue, car le ‘cas’ est devenu trop lourd… Après quelques mois de congé forcé à chercher ‘on fait quoi avec’? Y’a une petite école avec  des classes spécialisées et une éducatrice en or qui accepte de le prendre en charge. Grâce à cet ange mis sur notre route cahoteuse, Il y termine son primaire. Alléluia!

Déjà qu’à 6 ans il avait fait sa première fugue de l’école. À la fin du primaire, ça semble se stabiliser, j’ai l’impression de voir enfin le bout du tunnel, mais l’arrivée au secondaire, les choses se corsent. J’dois maintenant dealer avec les colères intenses, les menaces de mort, le défi de l’autorité x 1000 et les idées suicidaires.  Ils ajoutent donc, un antidépresseur au cocktail déjà en place. Mais on oublie de nous offrir des services adaptés pour nous soutenir. Allons, soyons positifs, j’peux aisément donner du support à mon fils, puisque j’suis un bon parent adéquat, disponible et compréhensif, pis parce que, j’ai une formation spécialisée, donc résiliente face aux nombreuses épreuves. Ironie quand tu nous tiens… Mais disons que le sentiment d’être un peu seule au monde et légèrement dépassée par tous les efforts mis en place sans succès, mettons que c’est assez intense. Pis là, j’suis au bout du rouleau! La belle phrase «t’es belle, t’es bonne, t’es fine pis t’es capable», pu capable!

Mon beau jeune homme du haut de ses 15 ans, tente bien que mal à gérer ce SGT qui prend toute la place. Avec 2 placements en centre d’accueil, les difficultés face à sa gestion de la colère, les émotions à fleur de peau qui sont toujours aussi présentes, c’est difficile de bâtir un réseau d’amis. Il est isolé et sa console de jeux vidéo deviendra son seul ami, sa bouée de sauvetage et son échappatoire pour ne pas craquer. La fin du monde scolaire fut un parcours du combattant autant pour lui que pour moi. Après un geste qui marqua le point de non-retour à la maison et une dernière fugue qui nécessite un déploiement policier majeur pour tenter de le retrouver, je me suis résignée pour sa santé et la mienne d’accepter de me détacher physiquement et émotionnellement (en fait on accepte jamais d’être séparé de l’être qu’on aime le plus au monde). Mais, pour le bien de son enfant, c’était la seule solution. Je serai là mais autrement. C’est à ce moment que j’ai finalement compris que l’amour inconditionnel ça ne guérit pas tout! Je ne pouvais plus lui offrir l’environnement sécuritaire dont il a besoin. On entreprend des thérapies comportementales et on tente d’outiller mon fiston à devenir ‘autonome’ pour sa majorité. C’est là que je reçois ma première médaille de bravoure pour toutes ces années de dévouement … pour ma part, j’les considère comme un échec mais bon… C’est quand même soulageant de constater qu’il épuise une équipe complète d’intervenants et que moi j’étais seule… mais une seule compétente! Faut s’le dire hein pfft…

Le passage à l’âge adulte n’est pas facile. Pourquoi faire ça simple quand on peut faire ça compliqué. Il choisi de voler de ses propres ailes et de plonger sans filet dans le merveilleux monde des adultes, sans aide et sans médication. Je ne savais pas si je devais pleurer ou me réjouir de son désir de se prendre en main et de faire les efforts nécessaires pour être capable de fonctionner en société. Au fond de moi, la peur m’envahissait. La marche était haute, trop haute. À Chacune des étapes qu’on a eu à faire face, j’me disais que c’était la plus difficile, mais là je devais le laisser se débrouiller pour prendre conscience que, des fois,  faut toucher le fond pour accepter l’aide des autres.  Le ti-homme a dû mettre les bouchées doubles. Il est tombé plus qu’à son tour, il a été déçu, mais il s’est toujours relevé et il n’a jamais abandonné malgré toutes les nouvelles épreuves et embûches qui se formaient devant lui. J’aurais tellement voulu le protéger, mais je devais le laisser aller. J’avoue que, par moment, il m’impressionnait, il voulait tellement… J’le surveillais de loin avec mon cœur de maman qui l’accompagnait.

Il est maintenant un adulte dans tous les sens du mot. Non, il ne l’a pas eu facile. Son syndrome a pris possession de son enfance. Mais la, à 21 ans, il a repris le contrôle sur sa vie. Avec la maturité, il arrive a bien gérer ses états d’âme et les tics ont presque disparus. Grâce à un nouveau départ, Il est enfin récompensé par ses efforts et il a acquis une expérience qui fait de lui une personne sensible qui a des buts, des projets et un avenir à la hauteur de ses espérances. Les mauvais jours sont loin derrière lui et je retrouve enfin mon enfant avec qui j’peux passer du bon temps. On peut avoir du plaisir, partager des tas de trucs et apprécier les moments de qualités ensemble. J’dois avouer que je n’y croyais plus … J’suis tellement fière des progrès qu’il fait chaque jour pour rendre sa vie meilleure. Oui, il est encore fragile, c’est pas toujours comme il le voudrait, mais il doit comprendre que c’est aussi ça la vie et que y’a rien de parfait. Mais il a apprivoisé ce démon qui habite en lui et il a présentement repris le contrôle de sa tête et de son corps. Parfois, il m’arrive de penser à ce qu’aurait été la vie sans ce SGT… Tsé avoir un enfant ‘normal’ avec des hauts et des bas ‘normal’ des défis ‘normal’. J’le saurais jamais, mais il ne serait certainement pas l’homme qu’il est devenu à ce jour. Le plus difficile pour une maman c’est de le voir s’accrocher à soi, le sentir souffrir de l’intérieur et de ne pas pouvoir l’aider à se sortir de ce gouffre. Mais maintenant, il peut faire face à n’importe quoi parce qu’il a prouvé à tout le monde que c’est lui le plus fort! B’en le plus fort pour moi, c’est mon fils!

Après toutes ces années  à essayer de ne pas se noyer à travers un système de santé souffrant et un réseau malade, nous avons ENFIN accosté sur l’île des possibilités…On est pas complètement à l’abri des ouragans, mais notre relation mère-fils est maintenant à l’épreuve de toutes les tempêtes. Je n’ai peut-être pas réussi à le protéger et le sortir de sa douleur comme je l’aurais voulu, mais la vie a fait en sorte qu’il se choisisse et que qu’il fonce envers et contre tout! J’lui lève mon chapeau pour sa détermination. Y’a encore pas mal de chemin à faire mais j’pense qu’il a enfin compris que la volonté, ça traverse les montagnes. Et demain? Demain, c’est un autre jour, aujourd’hui, il va bien. Il a fait la paix dans son cœur et son âme.

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Pour de l’information, du support, de l’aide, des ressources ou simplement pour partager et échanger avec d’autres personnes qui sont dans le même bateau. L’association québécoise du syndrome Gilles de la Tourette peut être une bonne ressource pour comprendre et être compris.

Si par contre, vous ou une connaissance, éprouvez une détresse émotionnelle ou êtes à risque de suicide et que vous avez besoin d’aide:

À noter à vos agendas! Semaine de sensibilisation aux maladies mentales, du 1er au 7 octobre, et la journée mondiale de la santé mentale, le 10 octobre, sont l’occasion de connaitre, démystifier et comprendre l’importance de la santé mentale dans notre vie de tous les jours et à ce que nous pouvons faire pour aider les personnes avec des problèmes de santé mentale.

Nathalie

 

 

 

Je mange!

Beurre de pomme

À offrir ou à garder jalousement pour soi, des petits pots de bonheur qui goûte le ciel sur des rôties, des gaufres, des crêpes ou des croissants c’est tout simplement divin!

Portions: 15 petits pots (dégustation)

INGRÉDIENTS

12 pommes McIntosh

1 tasse de cassonade dorée

1 tasse de beurre

Quelques gouttes de vanille (au goût)

Quelques pincées de cannelle (au goût)

PRÉPARATION

Peler, épépiner et couper les pommes en morceaux. Les mettre dans l’eau citronnée en attendant pour éviter qu’elles noircissent.

Vider l’eau et rincer les pommes. Les mettre dans un chaudron et faire cuire avec la cassonade à feu moyen 15 minutes en brassant régulièrement.

Vers la fin de la cuisson, ajouter la vanille et la cannelle.

Réduire en purée au mélangeur. Ajouter le beurre et mélanger de nouveau jusqu’à onctuosité. Mettre dans des pots et réfrigérer.

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Bon appétit!

Nathalie